il n’y aura pas d’état palestinien dans un avenir prévisible, et ce ne sera pas la faute des Palestiniens. Malgré tout l’optimisme béat des médias à travers le monde de puis la mort de Yasser Arafat, malgré les souhaits que le « terrorisme » palestinien va prendre fin maintenant qu’Arafat n’est plus, malgré les visions paternalistes sur la « réforme » palestinienne, malgré la disparition de l’épouvantail palestinien supposé être le seul obstacle à la paix, nous ne devons pas perdre de vue qu ‘il n’y aura pas d’indépendance palestinienne, et donc pas de paix et pas de justice, à court terme, pour la simple raison qu’Israël s’y oppose.
Dans un récent commentaire tranchant, le pacifiste israélien Uri Avneri a dit brusquement que le discours actuel d’une « fenêtre d’opportunité » dans le conflit était « répugnant et ridicule » parce que, en bref, « il n’y aura ni fenêtre ni opportunité tant que Sharon sera au pouvoir ».
Ce réalisme critique s’est noyé dans le déploiement de joie obscène devant la mort d’Arafat et la perspective d’élire un supposé « modéré » pour lui succéder.. Ding dong, le méchant magicien est mort, chantent les hommes politiques et les commentateurs avides du monde entier. Malheureusement l’avenir ne promet aucun royaume magique où règnent la paix et le bonheur -au moins pour les Palestiniens.
De temps en temps les médias et la communauté politique mondiale perdent tout sens des proportions et l’optimisme -appelons le plutôt des vœux pieux irréfléchis- qui émane récemment des visites de plusieurs spécialistes en Palestine et des commentaires ou reportages des médias, suffit à faire frémir d’embarras tout optimisme honnête. Les commentateurs, les hommes politiques et les soi-disant experts trépignent d’anticipation quant au possibilité de paix depuis la mort d’Arafat. Tony Blair s’est rendu en Palestine et en Israël en décembre pour tenter de relancer le processus de paix et la presse britannique se répandait en analyses optimistes dépeignant la visite de Blair comme un « renouveau » (pas du genre des fondamentalistes chrétiens, cependant). Le correspondant en Europe du Guardian, Ian Black, a commis un article juste avant la visite où avec un plaisir absurde, il affirme que rarement depuis la fin du mandat britannique et le départ de Palestine il y a presque 60 ans on a vu « des espoirs aussi grands que l’ancienne puissance mandataire puisse faire quelque chose pour rapprocher les Arabes et les juifs ».
La BBC a mentionné un élément intéressant du voyage de Blair qui douche d’ un éclairage froid de réalité l’enthousiasme de Black et de ses collègues politiques et médiatiques. En reportage avant la visite à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, un journaliste a demandé à Zacharia Zubeidi, le responsable des Brigades des Martyrs d’al-Aqsa à Jénine qui dirige pratiquement cette ville assiégée et isolée, s’il espérait quelque chose de la visite de Blair. Zubeidi a répondu :« Qui est Blair ? ».
Couvrant rapidement ce qui devait être de la consternation- ou peut-être une envie de rire- devant cette preuve dévastatrice de la non importance de Blair dans la situation, le journaliste britannique a expliqué qui est Blair, ce à quoi Zubeidi a répliqué que des visites de haut niveau comme celle là n’avaient pas d’effet sur la situation sur le terrain. »Sur le terrain », c’est là qu’est la vie réelle, là que les Palestiniens doivent faire face quotidiennement à l’oppression israélienne, là que des gens comme Blair et Bush ne s’aventurent jamais. C’est seulement des politiciens ignorants comme celui ci et les journalistes qui restent aux Etats-Unis ou en Europe sans jamais aller sur le terrain, qui trouvent des raisons d’espérer.
Evidemment, Blair n’a rien vu « sur le terrain », quand il est rapidement passé en Palestine pour aller rencontrer le successeur d’Arafat, le candidat favori à l’élection présidentielle, Mahmoud Abbas, et s’incliner avec raideur devant le mémorial d’Arafat. Il n’a jamais vu le mur de séparation, jamais rendu visite aux Palestiniens dont l’existence est irrémédiablement modifiée par son tracé qui s’insinue dans leur vie. Zubeidi ne s’est pas étendu quand il a dit que des visites comme celle de Blair ne font aucun bien mais il aurait pu mentionner que, malgré les discours de tous les gens qui pontifient de l’extérieur des Territoires Occupés, l’assassinat des Palestiniens continue, les check-points demeurent, la construction du mur continue, que l’on détruit toujours des maisons palestiniennes tandis que l’on construit toujours des maisons juives dans les colonies israéliennes, que les Palestiniens sont toujours étouffés et que Zubeidi lui-même continue à vivre dans la clandestinité, se protégeant des assassins israéliens. Blair et ses semblables ont réussi à rater ça.
Qu’est ce que la modération ?
L’obsession occidentale quasi universelle du terrorisme, de la supposée perfidie d’Arafat, de la corruption et d’autres manques palestiniens, a déplacé l’intérêt du monde de ce sur quoi il devrait se focaliser : l’occupation israélienne comme la cause première et la douleur originelle du conflit actuel.. Cette myopie a rendu des gens intelligents incapables de pensée profonde ou logique. Si peu de gens comprennent aujourd’hui où et pourquoi le conflit a commencé, si peu appréhendent comment on pourrait le régler, si peu « pigent ». Par exemple ce désir absolu d’un « modéré » à la tête des Palestiniens. Mais un modéré, selon une définition quasi unanime, c’est simplement quelqu’un qui condamnera toute opposition à l’occupation, sous quelque forme que ce soit. Sans nuance. Pas de reconnaissance du combat légitime pour obtenir la liberté ou combattre l’impression par la lutte armée. Pas de reconnaissance que la domination d’Israël est tout sauf anodine et sacro-sainte.
Cette position rigide et sans nuance apparaît dans un billet récent dans le Washington Post, où Jackson Diehl fait montre d’un rare scepticisme quant à l’avenir : il s’inquiète que la « modération » d’Abbas ne reflète pas la position de la majorité des Palestiniens. Il dit que Marwan Barghouti, le très populaire combattant emprisonné (par Israël), a prescrit une pilule empoisonnée en se retirant de la course à la présidence palestinienne sous condition que soient retenues 18 exigences présentées à Abbas et la direction palestinienne. Ce qui inclut des stipulations qu’Israël se retire de tous les territoires occupés avant le début des négociations de paix, qu’il n’y ait pas d’accords partiels ou intérimaires et que le principe de la lutte armée soit maintenu. Diehl, sans se souvenir que l’occupation reste la base du conflit ou sans comprendre l’histoire du conflit, a déclaré que la liste de Barghouti était un « agenda militant ». On est inévitablement amené à des comparaisons. Est ce que ce n’était pas l’essence de la Révolution américaine [1] d’exiger le départ des occupants britanniques des colonies, de rejeter les accords partiels et provisoires et d’insister sur le fait que seuls des accords de paix définitifs étaient acceptables et de revendiquer le droit de se battre contre l’armée d’occupation britannique ? Est ce que cet agenda est militant et inacceptable ?
Diehl s’inquiète que Barghouti exprime les désirs secrets de la plupart des Palestiniens et que, si Abbas commence à négocier avec Israël, cette « position militante enracinée » ne vienne à la surface enrayer les discussions. Ce qu’il ne comprend pas c’est que, même si Abbas a fait des efforts pour montrer sa patte blanche de « modéré » en appelant à mettre fin à la résistance armée pour le moment et en interdisant des appels anti-israéliens sur les ondes palestiniennes, il n’a rejeté, et il ne peut rejeter, s’il veut rester un dirigeant potentiel crédible, aucune des exigences de Barghouti.
Pendant la campagne il doit maintenir l’exigence qu’Israël se retire des territoires occupés. C’est le cœur du problème, quels que soient les ajustements sur les frontières qu’il faudra négocier après. Il doit aussi refuser de permettre que les Palestiniens se voient imposer des manœuvres dilatoires comme depuis plus de 10 ans, avec encore une série d’ accords partiels et provisoires (la colonne vertébrale d’Oslo était une série d’accords intérimaires qui ont permis des reports israéliens sans fin, et le cœur de la Feuille de route est l’établissement d’un supposé état palestinien provisoire qui serait par définition dénué de sens et que seul un dirigeant stupide pourrait accepter). Enfin, aucun dirigeant digne de ce nom ne pourrait renoncer au droit de sa nation à reprendre la lutte armée contre l’occupation maintenue d’une armée étrangère. Malheureusement ne pas comprendre, comme Diehl, ces rudiments d’auto détermination nationale et de dignité nationale n’est pas du tout surprenant dans l’ambiance actuelle.
L’optimisme présent est seulement une dérivatif pour ceux qui refusent de penser et d’observer . Les Palestiniens continuent à mourir, à être jetés à la rue, à perdre leurs terres et leurs moyens de subsistance devant l’inexorable expansionnisme israélien. Imposer des réformes au système politique palestinien, même si certaines réformes sont nécessaires, n’amènera pas la paix et ne fera pas cesser la violence israélienne. Les fermiers palestiniens dans la petite ville de Jayyouz en Cisjordanie ont perdu les trois quarts de leurs terres agricoles et tous leurs puits d’eau potable qui sont passés en Israël quand le mur de séparation a été construit à travers le village il y a un an. Ils ont dit récemment à un journaliste que la paix serait une chose merveilleuse mais que les réformes et l’élection ne veulent rien dire pour eux alors qu’ils ne peuvent plus subvenir à leurs besoins ni même fournir de l’eau à leurs familles.
L’obstacle à la paix a toujours été l’occupation israélienne, pas Arafat ou tout autre dirigeant palestinien. La source de la violence n’est pas le « terrorisme » palestinien mais l’occupation israélienne et tout ce qui va avec : la confiscation de terre, les déprédations des colons, les démolitions de maisons, le mur, la destruction des biens, les check-points et les routes de contournement réservées aux seuls Israéliens, le nettoyage ethnique. C’est Israël qui n’est pas un partenaire pour la paix, c’est la violence israélienne qui empêche la paix.
L’optimisme actuel détourne de ces réalités qui se poursuivent. L’optimisme nous permet, comme aux politiciens et aux commentateurs, d’ignorer la situation réelle sur le terrain. Il nous permet à tous d’ignorer l’intention clairement déclarée d’Israël de ne jamais renoncer à sa domination de la Cisjordanie (intention tout récemment émise par un conseiller important de Sharon, Weisglass , qui s’est vanté d’ avoir mis le problème palestinien dans le formol et, avec le soutien total des Etats-unis mis au courant, d’avoir gelé le processus de paix indéfiniment de manière à « empêcher l’établissement d’un état palestinien, et éliminer pour toujours toute discussion sur les réfugiés, les frontières et Jérusalem »). Il nous permet à tous d’ignorer l’appétit de terre brut et le racisme inhérent à la politique israélienne d’occupation.
L’attitude paternaliste adoptée par presque tout le monde est stupéfiante. Blair est allé en Israël pour promouvoir une large conférence de paix à Londres en Mars et quand Israël a dit « ça a l’air bien, mais on ne viendra pas », il a changé de chanson et affirmé que, ma foi, la présence israélienne aurait « politisé » une conférence dont le but, en fait, était d’amener les Palestiniens à mettre fin à la violence et à accepter une réforme institutionnelle, afin de « s’assurer qu’il y aura de véritables partenaires de l’autre côté. La viabilité (d’un état palestinien) ce n’est pas que le territoire. C’est aussi de véritables institutions démocratiques, une véritable sécurité (pour Israël) et une utilisation correcte de l’économie ».
C’est l’occupation... !
On est à nouveau tenté de poser une question évidente à ces Brits obtus (et à ces Américains tout aussi obtus) : quel problème y a-t-il à politiser un processus de paix ou encore à ce que les deux parties au conflit soient présentes ? On demanderait bien à Blair ce qui se passera quand les Palestiniens arrêteront totalement la violence et quand ils auront un président démocratiquement élu qui dirigera un gouvernement « réellement » démocratique, alors que les Israéliens continuent à perpétrer la violence jour après jour, sous des formes multiples. Et ce qui se passera quand les Palestiniens montreront qu’ils sont de vrais partenaires pour la paix mais qu’Israël continue à la rejeter jour après jour -quand Israël continue à interdire aux Palestiniens toute contiguïté géographique, toute viabilité économique, et la sécurité, et un espace adéquat et l’eau et la dignité, alors que ces institutions palestiniennes démocratiques ne gèrent rien qu’un peuple appauvri et emprisonné, coincé dans des réserves entourées de murs israéliens, de colonies et de routes israéliennes.
Que se passera -t-il quand les Palestiniens feront tout ce que l’on exige d’eux mais que l’occupation, même si on l’appelle « la solution de deux états », continue ?
On pourrait -tout juste- excuser Tony Blair d’ignorer et de ne même pas penser aux réponses à ces questions, mais on attend davantage de soi disant experts du Moyen-Orient qui tiennent le même discours. L’un d’eux, Walker, ancien ambassadeur US en Israël et Egypte, exprime le souhait que Bush se penche plus sur la question palestinienne afin d’obtenir des succès ailleurs au Moyen-Orient et traite les Palestiniens comme s’ils étaient un projet commun cher à Bush et Sharon[...], avant de déclarer avec condescendance qu’Abbas pourrait « devenir le partenaire qu’Arafat n’avait jamais été et n’aurait jamais pu être. »
Mis à part la notion détestable que les Etats-Unis et Israël devraient naturellement travailler ensemble, la main sur le coeur à entraîner les Palestiniens dans la modernité, Walket oublie qu’Arafat, malgré ses défauts, aurait été un partenaire avide de paix si Sharon et ses prédécesseurs l’avaient voulu. Il oublie qu’en réalité c’est Israël qui n’a fait aucun « geste mesuré » pour faire avancer la Feuille de route et que le plan de désengagement de Gaza -en supposant qu’il se fasse- est spécialement conçu pour qu’il n’y ait aucune concession israélienne sur la Cisjordanie.
Quelle que soit la crédibilité qu’Abbas obtiendrait à traiter avec Israël dépend entièrement d’Israël mais Abbas sera vieux avant que Sharon accepte un accord qui donne aux Palestiniens la justice et un véritable état.
Ceux qui exigent tant des Palestiniens ne savent pas ou ne veulent pas reconnaître la situation des Palestiniens sur le terrain. Il y a presque 3 ans pendant le siège d’avril 2002 de la Cisjordanie, les forces israéliennes ont été lâchées sur le territoire palestinien, détruisant toute l’infrastructure de la société civile palestinienne. Les soldats ont saccagé les ministères palestiniens civils de l’agriculture, de la santé et de l’éducation. Ils ont souillé de leurs défécations le Ministère de la culture. Ils ont détruit les ordinateurs, les disques durs et ainsi toute l’histoire écrite de la société palestinienne. Ils ont mis à sac les bureaux d’affaires et les banques palestiniens. Ils ont aplani aux bulldozers des rues entières, détruit les cartes du cadastre et les rapports du bureau de recensement, comme pour effacer toute trace de l’existence palestinienne. Et des commentateurs ou des politiciens occidentaux comme Blair et Bush se demandent pourquoi les Palestiniens ne sont pas plus efficaces pour gérer leur gouvernement.
Dresde du Moyen-Orient, Gaza est en ruines à cause des attaques israéliennes répétées, aériennes et blindées. Près de 2000 maisons ont été détruites à Gaza depuis le début de l’Intifada, faisant des milliers de sans abris, et les attaques des hélicoptères de combat israéliens et les assassinats ont causé encore plus de destruction. Israël contrôle au sud la frontière de Gaza avec l’Egypte et sa côte méditerranéenne et il isole les deux autres côtés de la Bande de Gaza par des barbelés et des cages électroniques, un système de domination qui durera même si le désengagement a lieu et qu’Israël déplace les 8000 colons israéliens qui contrôlent actuellement un tiers de ce minuscule territoire. C’est à Gaza qu’en l’espace de deux mois en 2003 IsraËl a tué la militante pacifiste américaine, Rachel Corrie, le pacifiste britannique Tom Hurndall et le journaliste britannique James Miller -élimination des témoins afin que Bush, Blair et autres Diehl n’aient pas à savoir ce qui se passe dans cette prison. Et comme ils ne veulent pas savoir ils se permettent d’exiger que les Palestiniens mettent en place de es institutions « correctes » et fassent des réformes « correctes » et gèrent une économie « correcte ».
Le mur de séparation israélien détruit les terres agricoles palestiniennes, rase des centaines de milliers d’oliviers palestiniens, détruit ou permet à Israël de s’approprier la plupart des puits d’eau, détruit les marchés palestinien et étouffe le commerce, détruit les maisons palestiniennes. La politique de bouclage d’Israël a interdit à la majorité des Palestiniens depuis le début du processus de paix il y a une douzaine d’années. Les points de contrôle israélien qui parsèment la Cisjordanie [2] empêchent les déplacements [3] et gênent le commerce. Les mouvements de population et de biens en Cisjordanie et à Gaza dépendent totalement du bon vouloir des Israéliens. Et l’Occident se demande pourquoi l’économie palestinienne va mal.
Israël a réduit en ruines tous les postes de sécurité palestiniens en Cisjordanie et à Gaza. Ces structures qui servaient non seulement de centres de sécurité mais aussi de centres de gouvernement municipal, avec les bureaux des maires, les prisons et les dispensaires étaient des complexes multi- usages, le lieu de ce que Blair appellerait des infrastructures « correctes », ces structures sont maintenant des amas de débris. Même le quartier général d’Arafat à Ramallah, la Muqata’a, était un complexe de plusieurs structures sur une vaste étendue où Israël a enfermé Arafat pendant 3 ans et dont seul un bâtiment est resté intact pendant l’attaque de l’armée israélienne en avril 2002. Et Blair et le reste de l’Occident se demandent pourquoi les Palestiniens n’arrivent pas à contrôler correctement leurs services de sécurité -et aussi pourquoi beaucoup d’entre eux n’ont pas la moindre envie d’empêcher la violence de toute façon, la non-violence à ce point étant unilatéralement palestinienne.
Est-il possible que les Blairs, Bushs, Walkers et les commentateurs médiatiques qui prêchent aux Palestiniens ne soient pas conscients de c e qui se passe sur le terrain ?
Il faut répéter que dans les plans actuels de Bush et Sharon il n’y a pas le moindre état palestinien à l’horizon. Soyons clairs. Il y a des bantoustans ou quelques zones qui ont bien l’air de ressembler à des réserves, peut-être y aura-t-il un jour un ou deux casinos à l’usage de l’occupant [4]. Soyons clairs : il n’y aura pas de véritable état parce qu’Israël ne veut pas mettre fin à l’occupation.[...].
Quoi que dise Bush sur deux états qui vivraient en paix côte à côte, quoi que promette Sharon, cela n’arrivera pas ; ils ne le veulent pas. Quoi que fasse Blair pour tenter d’intégrer le processus de paix, il n’y aura pas d’état palestinien ; il n’y peut rien. Autant que le veulent les pacifistes généreux qui espèrent deux états, ils n’y arriveront pas ; ils ne font pas assez de d’efforts. Malgré toutes ces paroles -cet optimisme- rien ne sera fait pour établir une indépendance palestinienne authentique, parce que Israël n’en veut tout bonnement pas, que les Etats-unis ne veulent pas ce qu’Israël ne veut pas et que la Grande- Bretagne est un simple spectateur impuissant.